Bonjour,
Ici la neige fond, mais la motivation ne diminue pas. Les constructions se complexifient autant que la surveillance et les contrôles des forces de gendarmerie. L’agence « Alternative Sécurité » fidèle à son poste continue de nous imposer sa présence qui n’a d’éblouissante que la lumière de ses phares.
Lorsqu’ils ne bloquent pas les routes, en procédant à des fouilles, aidés de leurs chiens renifleurs, les gendarmes se baladent, niant le droit à la circulation, afin de constater, au même titre que l’huissier, que nous sommes toujours là, et que nous ne bougerons pas.
Après un week-end voulu violent par les anti-zadistes et répressif par les arrêtés préfectoraux et municipaux bloquant les accès à la ZAD Roybon. Après une semaine de réflexions avec les gens des environs et de travaux d’avenir de notre côté, nous nous étonnons de l’engouement soudain de nos opposants pour cette violence physique.
Une coïncidence des calendriers avec des prochaines élections départementales (ex-cantonales) où seront élus les futurs conseillers généraux, si importants à notre quotidien, notamment lorsqu’il s’agit de voter les subventions aux grandes entreprises… Une coïncidence aussi sans doute avec les récentes attaques des pro-barrages sur le site de Sivens et le rapprochement, sur les réseaux sociaux, des pro-barrages et des pro-center parcs (surtout anti-zadiste)…
L’heure est donc à l’abus de pouvoir autour de la ZAD Roybon. Notamment avec l’annulation, à Viriville, de la location d’une salle des fêtes à l’organisation du Carnaval des Grenouilles, dans le cadre de la journée mondiale pour les zones humides.
Cette annulation s’est faite quelques jours à peine avant la tenue de l’événement, via une annonce sur les différents sites de la mairie. Considérée comme une action d’opposition au projet de Center parcs, cette manifestation pédagogique et ludique devait porter sur la question des zones humides de la région en général.
Nous apportons notre soutien aux organisateurs et nous nous indignons de ce coup porté à la liberté de réunion, d’association et d’expression. Nous tenons à rappeler que l’association Vivre en Chambaran n’avait, elle, pas eu les mêmes problèmes pour organiser sa réunion anti-zadistes dans une salle communale de Roybon. Deux poids, deux mesures et un même faux semblant de démocratie…
Nous continuons cependant à recevoir autant de visiteurs, comme hier après-midi, où 7 véhicules occupés par des curieux sont venus faire demi-tour dans le champ du voisin de la Barricade Sud. Surpris par notre superbe Château Fort de Camp à Gnole, ils ont demandé en passant ce que c’était que ce « bordel »… ?
Nous vous invitons vous aussi à venir contempler nos constructions et participer à cette nouvelle expérience de vie qui tend la main à une autonomie qui, nous l’espérons fleurira avec le printemps…
A bientôt dans les bois….
Les Mutines et les Lutins de la forêt des Chambaran…
Bonjour à toutes et à tous,
je suis régulièrement l’actualité Roybonienne d’une part pour rester au courant et d’autre part parce que j’y découvre des choses savoureuses. Et je dois reconnaître qu’aujourd’hui vous vous êtes surpassés ce qui mérite bien un petit commentaire.
A tort où à raison, vous occupez illégalement un espace forestier dans le but d’empêcher, par la force de votre présence, la poursuite de travaux. Et dans le même temps vous vous indignez que « L’heure (soit) donc à l’abus de pouvoir autour de la ZAD Roybon » ou que « les gendarmes se baladent, niant le droit à la circulation ». Cela n’est guère cohérent.
Amitiés
Marc
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Cher Marc,
j’aimerais pouvoir apprécier moi aussi ces « choses savoureuses » que vous trouvez sur ce blog !
En fait, je trouve moi aussi votre commentaire un peu « savoureux » , qui fait semblant de croire que les deux côtés de la « barricade » sont symétriques, ce que suppose votre commentaire « Cela n’est guère cohérent ». Cohérence = absence de contradiction. Vous trouvez donc une contradiction « évidente » dans les propos du blog reprochant l’autoritarisme et le non respect de la loi par le pouvoir et ses sbires. Or les « pouvoirs publics », le maire, les gendarmes (entre autres) ont pour mission de faire régner l’ordre public : il y a donc une contradiction entre leur mission et leur action quotidienne qui viole ces lois et règles qu’ils ont pour mission de faire respecter, non ?
En revanche les zadistes sont là (entre autres) parce que les recours légaux n’ont pas pu empêcher les travaux malgré leur illégalité manifeste : dans ce contexte il est cohérent de lutter, même illégalement, contre des travaux qu’on juge illégitimes, puisque les contre-pouvoirs, garde-fous démocratiques et autres organes de concertation sont tout simplement inutiles et inopérants. D’autant plus que les zadistes – et tous ceux qui luttent en général – n’ont pas pour mission de faire respecter la loi et l’ordre …
Zadistement,
Marcounet
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Salut les mutines et lutins de la forêt,
Je suis admirative de votre courage et je vous renouvelle mes remerciements pour tout ce que vous faites pour la sauvegarde de notre planète ici ou ailleurs !
Vous n’avez d’autres intérêts que de préserver ce qui nous reste de nature (eau, faune, flore), afin que nos enfants et petits-enfants puissent, eux aussi, la contempler un jour.
Je me demandais ce qui pouvait «motiver» les autres, sinon des intérêts personnels démontrant un grand égoïsme envers leurs propres enfants et la population locale qui paieront la facture ! Leur agressivité n’a d’égale que leur bêtise…
Portez vous bien et j’espère reprendre des forces pour vous rendre visite…à bientôt dans la forêt !
Sylvie
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